L’échec n’est pas l’inverse de la réussite. L’échec fait partie de la réussite.
Quand vous entendez le mot échec ou que vous redoutez l’échec, qu’est-ce qui vous vient à l’esprit? Pensez-vous à la peur, à la honte, à l’embarras, à l’angoisse, à la valeur de votre amour-propre? Si c’est le cas, vous n’êtes pas seul. Parmi les participants à notre réseau, beaucoup ont une attitude négative à l’égard de l’échec, alors que, si l’on est réaliste, l’échec fait partie de la réussite.
Chaque année, de septembre à juin, les apprentis retournent à l’école pour suivre un bloc de formation. Chaque année, ces étudiants sont à la fois enthousiastes et nerveux à l’idée de suivre leur formation. Le retour à l’école est marqué par des réflexions et des thèmes communs. « Et si j’échoue? » La réalité est qu’il y aura un certain pourcentage d’échecs. Que se passe-t-il quand on échoue? La réponse n’est pas aussi effrayante qu’il y paraît… On attend simplement 30 jours et on repasse l’examen.
De nombreuses personnes établissent un lien entre leur amour-propre et leurs notes d’examen, et nous ne voulons pas qu’elles renoncent à leurs buts ultimes dans la vie à cause d’un examen. Est-ce qu’on se sent bien quand on échoue? … Non. Est-ce que cela veut dire qu’on a tout à coup perdu toutes les compétences qu’on a acquises et qu’on met fin à sa carrière? NON!
Pensez à l’époque où vous avez appris à nager ou à rouler à vélo. Vous n’avez pas été un pro du jour au lendemain. Je parie que, quand vous y repensez, vous n’associez pas du tout ce souvenir à la peur de l’échec ou de l’embarras. La réalité, c’est que tout le monde a connu l’échec dans la vie. En tant que société, nous n’avons pas tendance à exalter les moments négatifs dans nos parcours, nous nous concentrons sur le positif, mais, tous ceux et celles qui réussissent vous le diront : eux aussi ont connu l’échec.
Échouer à un test ne met pas un point final à ce qu’on fait. Cela ne signifie pas qu’on ne peut pas continuer. Cela met en évidence les points faibles et donne un chemin direct vers la réussite. Par exemple, si on passe l’examen d’un bloc et qu’on échoue pour trois des dix sections, on se concentre sur ces trois domaines et on réessaie. Échouer n’est pas aussi effrayant que cela en a l’air. Ce n’est qu’une réorientation des priorités.
Un autre facteur important à prendre en compte est que votre style d’apprentissage ne s’adapte peut-être pas aisément aux tests que vous passez. Dans les métiers spécialisés, on a tendance à être des apprenants kinesthésiques, mais les épreuves qu’on doit passer sont des examens à choix multiples, pas des projets concrets pratiques. Cela peut être difficile pour certaines personnes. La bonne nouvelle est qu’il est possible de surmonter cet obstacle en comprenant ses méthodes d’étude et en les développant. Les étudiants ont également des possibilités de tutorat. Certaines personnes pensent que le tutorat est un signe de faiblesse, mais c’est un moyen de renforcer l’apprentissage et de développer des capacités d’apprentissage supplémentaires.
La prochaine fois que vous irez à l’école ou que vous passerez un examen du Sceau rouge, souvenez-vous que l’échec n’est pas un point final, mais simplement une réorientation. S’il était facile d’obtenir un Sceau rouge, tout le monde en aurait un!